L’agence européenne pour la surveillance des frontières, chargée de coordonner l’opération Triton, placée sous commandement italien, veut déployer chaque mois six navires, deux avions et un hélicoptère, a-t-elle précisé dans un communiqué.
Frontex va également assister les autorités italiennes pour la collecte des informations lors de l’accueil des migrants avec cinq équipes d’enquêteurs d’autres pays membres de l’espace Schengen.
La France, l’Espagne, la Finlande, le Portugal, l’Islande, les Pays Bas, la Lituanie et Malte ont annoncé la mise à disposition de moyens, précise Frontex. Une rotation est prévue car les bâtiments et appareils sont mis à disposition de Triton pour un mois, moyennant une prise en charge des frais occasionnés. Frontex a prévu un budget mensuel de 2,9 millions d’euros à cette fin.
Les équipes engagées en Italie pour aider au « debriefing » des migrants seront composées de ressortissants d’Espagne, France, Finlande, Roumanie, Suisse, Norvège, Allemagne, Pays-Bas, Suède, Portugal, Autriche et Pologne, a précisé Frontex.
« Conformément au mandat de Frontex, le principal objectif de Triton sera le contrôle des frontières maritimes, mais nous considérons que sauver des vies restera la priorité de l’opération », a assuré le directeur de l’Agence Gil Arias Fernandez dans ce communiqué.
Triton ne remplacera pas l’opération militaire Marte Nostrum lancée par l’Italie après la tragédie de Lampedusa en octobre 2013, soutient la Commission. Les navires et les avions engagés dans l’opération viendront en soutien aux navires italiens et s’ils doivent secourir des embarcations en détresse, leurs passagers seront débarqués en Italie, qui reste chargée de l’accueil et de l’examen des demandes d’asile.
En moyens, Triton est la plus importante mission jamais engagée par Frontex. Elle doit débuter le 1er novembre, sans qu’une date n’ait été fixée pour son terme. Elle pourra être redimensionnée si nécessaire, a-t-on expliqué de source européenne.