L’alerte a été donnée à la mi-journée par un hélicoptère des douanes françaises qui a repéré cette nappe longue de 43 km et large d’un km entre L’Ile Rousse au nord et la pointe de Girolata au sud.
La crainte est de voir la nappe, qui se trouvait à environ six milles nautiques de la côte vers 17H00, se diriger vers le littoral, notamment la réserve naturelle de Scandola classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
Selon la préfecture maritime de la Méditerranée, à Toulon, la nappe se dirigerait toutefois vers le nord-ouest, s’éloignant donc des côtes.
L’origine de cette pollution est probablement un dégazage en mer d’un navire, ont souligné les spécialistes.
Un remorqueur de la Marine nationale, le Jason, bâtiment d’assistance, de soutien et de dépollution, a quitté Toulon pour se rendre sur zone où il est attendu vers 18H00.
Son équipage va procéder à des prélèvements et analyses des hydrocarbures. La nappe serait essentiellement composée de produits volatils et seulement pour 10 à 20% d’hydrocarbures lourds, selon les premiers élements de l’enquête, ce qui permettrait d’éviter une pollution massive.
La lutte contre la pollution du littoral occidental de la Corse serait très difficile dans ce secteur où la côte est extrêment découpée et rocheuse, compliquant l’accès au rivage et l’installation de dispositifs de protection du rivage comme dans les zones de plages.
Un autre remorqueur de haute-mer, l’Abeille Flandres, a quitté son port d’attache d’Ajaccio pour se rendre sur place.