« Dans le sud-est de la mer de Chine orientale (…), le croiseur USS Chancellorsville a soudainement changé de cap et coupé la route du destroyer russe Amiral Vinogradov à seulement 50 mètres du navire », a indiqué le service de presse de la flotte russe du Pacifique, cité par les agences de presse russes.
« Pour éviter la collision, l’équipage de l’Amiral Vinogradov a été contraint à une manoeuvre d’urgence. Une note de protestation a été émise à l’encontre du croiseur américain soulignant « le caractère inadmissible de telles actions », précise l’armée russe.
Dans un communiqué, la 7ème flotte américaine a répliqué en accusant le navire russe de « manoeuvre dangereuse » et « non professionnelle ».
« Le Chancellorsville récupérait son hélicoptère à route et vitesse stable quand le navire russe a manoeuvré » et s’est approché trop près du croiseur américain. « Cette action dangereuse a forcé le Chancellorsville à faire machine arrière et à manoeuvrer », poursuit le communiqué.
Les incidents entre des navires des deux pays, s’accusant mutuellement de manoeuvres dangereuses, se produisent à intervalles réguliers, mais le plus souvent en mer Baltique ou Méditerranée.
A l’été 2016, deux incidents coup sur coup s’étaient produits en mer Méditerranée: Russes et Américains s’était d’abord accusés mutuellement de manoeuvres dangereuses puis, deux semaines plus tard, l’armée américaine avait accusé une frégate russe de s’être approchée de trop près d’un croiseur en mer Méditerranée.
Des incidents plus réguliers concernent aussi des avions s’approchant trop près de l’espace aérien de l’autre. En mai, six avions russes dont des bombardiers stratégiques ont été escortés à distance de l’Alaska par des chasseurs américains.