Plus de 6.000 civils ont fui l’assaut annoncé prochainement sur Kismayo, dans le sud somalien, a averti mercredi le Haut Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR), alors que les agences humanitaires se préparent à faire face à une hausse brutale de ceux qui vont avoir besoin d’aide.
Le coordinateur humanitaire de l’ONU en Somalie, Mark Bowden, a appelé mercredi dans un communiqué « toutes les parties au conflit à tout faire pour minimiser l’impact du conflit sur les civils ».
Evoquant un « pic dans les déplacements de civils », il a assuré que le Kenya avait promis d’assurer l’accès humanitaire à ceux en ayant besoin.
De son côté, l’ambassade américaine à Nairobi a indiqué que « les agences humanitaires ont commencé à élaborer des plans d’urgence pour répondre aux besoins des civils fuyant Kismayo ».
Elle a appelé « toutes les parties à garantir un accès total, libre et sûr à l’aide humanitaire pour qu’elle parvienne à ceux touchés par les combats », poursuit la chancellerie.
Les forces gouvernementales somaliennes, épaulées par un contingent kényan de la Force de l’UA en Somalie (Amisom), se trouvent à une quarantaine de kilomètres de Kismayo, selon Cyrus Oguna, porte-parole de l’armée kényane, qui a fait de Kismayo son objectif depuis qu’elle est entrée en Somalie en octobre 2011.
Nos « forces sont en train de pacifier la zone (…) la progression vers Kismayo continue », a-t-il poursuivi, précisant que le front était calme mercredi.
Le ministère des Affaires étrangères d’Ethiopie, dont un contingent d’environ 10.000 hommes, combat depuis novembre dernier les shebab en Somalie, a de son côté indiqué qu’il était « rapporté que les combattants shebab abandonnaient leur bastion de Kismayo ».
Mais le porte-parole des shebab, Ali Mohamud Rage, a démenti, affirmant que ses forces défendaient la ville. Des témoins ont indiqué que de très nombreux shebab avaient quitté la ville en direction du front.