La commissaire européenne « Madame Damanaki persiste et signe dans sa volonté d’arrêter la pêche des espèces profondes sans tenir compte des récents avis scientifiques du Conseil international pour l’exploration de la mer (CIEM) », s’insurge Hubert Carre, directeur du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins, dans un communiqué.
Cet organisme scientifique formule des recommandations pour la définition des TAC (taux admissibles de captures) et des quotas au titre de la politique commune de la pêche (PCP).
Il rappelle que l’Ifremer (l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer), dans une publication de février 2012, a conclu « qu’une interdiction pure et simple des pêches profondes, dont la durabilité est au moins en partie atteinte, n’est pas souhaitable ».
Les pécheurs s’étonnent que la Communauté européenne, qui a financé de nombreux programmes scientifiques européens, n’attendent pas leurs résultats, prévus à la fin de l’été, avant toute prise de décision.
Ils soulignent par ailleurs que la proposition de règlement européen qui vise à interdire le chalutage à 4.000 mètres est inexacte, puisque ce dernier n’est pratiqué qu’à 1.500 mètres de profondeur au maximum.
De plus, les habitats profonds sont protégés par la mise en place de zones de protection pour les écosystèmes vulnérables.
« La volonté de Mme Damanaki semble s’apparenter à une entreprise de démolition d’une filière génératrice d’emplois et de richesse », conclut Hubert Carre.