Ravagé par un spectaculaire incendie en juin 2020 alors qu’il était en maintenance à Toulon, le Perle, avait dû subir de lourdes réparations à Cherbourg. Il avait ensuite regagné Toulon en octobre 2021 pour la finalisation des travaux intérieurs notamment.
Lundi, vers 12H42, une combustion « a priori de matériaux isolants » a été détectée « au niveau d’un local destiné au stockage de vivres » à l’avant-du sous-marin, a précisé à l’AFP le porte-parole de la préfecture maritime Pierre-Louis Josselin.
Une quarantaine de marins-pompiers de la base navale renforcés par 52 marins-pompiers de Marseille se sont alors attaqués à ces « points chauds, c’est-à-dire une combustion sans flammes », en utilisant de l’eau pour faire baisser la température, a-t-il ajouté.
« Il n’y a eu aucun risque radioactif, le sous-marin étant en arrêt froid », c’est-à-dire chargé en combustible nucléaire dans sa partie arrière, « mais le réacteur à l’arrêt », a encore précisé ce porte-parole indiquant que des prélèvements ont été effectués pour s’assurer de l’absence de risques.
Au bout de plusieurs heures, le « sinistre a été maîtrisé », mais fera l’objet d’une observation attentive cette nuit a affirmé le capitaine de frégate Pierre-Louis Josselin. Si la préfecture maritime avait d’abord évoqué un « incendie » dans un communiqué, il a préféré parler de « combustion sans flammes ».
Les causes du sinistre n’ont pas été déterminées à ce stade, a-t-il ajouté alors que Naval Group mène les travaux sur ce bâtiment militaire.
« Ce sinistre n’était pas comparable à celui de 2020, qui était un feu industriel, avec des flammes importantes », selon le porte-parole de la préfecture maritime.
Il n’a pas pu préciser s’il y aurait des conséquences sur le retour dans le cycle opérationnel du sous-marin, prévu initialement au premier semestre 2023.
La remise en état du Perle est un élément important de la stratégie de la marine qui se fonde sur la présence de six sous-marins nucléaires d’attaque dont l’une des missions est d’appuyer les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) mais aussi d’escorter le porte-avions Charles-de-Gaulle, éléments clefs de la dissuasion française.
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