« Il n’y aura pas de chasse cette année », a indiqué un responsable de Hvalur hf. à l’AFP, sous le couvert de l’anonymat. L’entreprise avait harponné 145 individus en 2018.
Les permis de chasse délivrés par le ministère islandais de la Pêche et de l’Agriculture après l’établissement de nouveaux quotas fin-février sont arrivés trop tard, privant l’entreprise du temps nécessaire à la maintenance de ses navires, selon la presse locale.
Le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) s’est félicité de cette annonce.
« C’est une bonne nouvelle », a réagi Sigursteinn Másson, le représentant islandais de l’ONG. « J’espère que cela permettra à tout le monde de revenir à la raison pour reconsidérer la situation afin qu’une nouvelle décision soit prise l’année prochaine », a-t-il dit à l’AFP.
Le ministère de la Pêche avait fixé au début de l’année à 209 le quota de prises annuelles pour le rorqual commun, et à 217 pour la baleine de Minke (aussi appelée petit rorqual) jusqu’en 2023.
S’il n’y aura donc pas de campagne de chasse au rorqual commun, l’entreprise IP-Útgerd ehf. spécialisée dans la chasse au petit rorqual a en revanche confirmé à l’AFP son intention de prendre la mer, avec un seul bateau.
« Nous envisageons de sortir vers la fin juin ou début juillet », a indiqué son directeur général, Gunnar Bergmann Jónsson.
Il avait dû écourter l’été dernier son activité, invoquant une question de coûts. « Nous devons aller beaucoup plus loin des côtes qu’avant, nous avons donc besoin de plus de personnel, ce qui augmente les coûts », avait-t-il justifié.
L’activité avait connu un fort déclin en 2018: six baleines de Minke avaient été harponnées, le plus faible bilan depuis la reprise de la chasse commerciale en 2003.
La chasse commerciale à la baleine a été interdite en 1986 par la Commission Baleinière Internationale (CBI) mais l’Islande, qui s’était opposée à ce moratoire, a repris la chasse dès 2003.
Le pays nordique est, avec la Norvège, le seul au monde à autoriser la chasse à la baleine. Le Japon pratique aussi la chasse mais officiellement à des fins scientifiques, même si une grande partie de la viande est ensuite écoulée sur le marché.
Seule la chasse à la baleine bleue, interdite par la CBI, l’est aussi en Islande.