« Aujourd’hui le ministre de la Défense Lloyd Austin a placé quelque 2.000 soldats et une série d’unités en état d’alerte maximale à travers un ordre de préparation au déploiement », indique un communiqué, « afin d’augmenter la capacité de la Défense américaine à répondre rapidement à une situation sécuritaire évolutive au Moyen-Orient ».
« Aucune décision n’a été prise concernant le déploiement de troupes pour le moment », a insisté le ministère de la Défense, précisant que Lloyd Austin continuait à évaluer la posture américaine et restait en contact étroit avec ses alliés et partenaires dans la région.
Un porte-parole de la Maison Blanche a toutefois précisé qu’il s’agissait avant tout d’un « signal de dissuasion » et non de troupes de combat.
« Il est important de souligner que les forces militaires qui sont en état de préparation ou déjà en chemin vers la région sont avant tout un signal de dissuasion », a assuré sur CNN John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain
« Nous ne voulons pas d’escalade et de débordement de ce conflit. Nous n’avons pas l’intention d’envoyer des soldats sur le terrain pour combattre en Israël », a-t-il ajouté.
Les forces en état d’alerte pourraient effectuer des missions de conseil et d’assistance médicale, avaient précisé des responsables du Pentagone cités sous couvert d’anonymat par le Wall Street Journal et CNN.
– Biden en Israël mercredi –
Lloyd Austin avait aussi annoncé samedi l’envoi par les Etats-Unis d’un second porte-avions en Méditerranée orientale, afin de « dissuader les actions hostiles contre Israël ou tout effort visant à élargir cette guerre ».
John Kirby a toutefois précisé mardi qu' »au-delà de la rhétorique », Washington n’avait pas à ce stade d’indication sur un engagement plus fort de l’Iran dans la guerre entre Israël et le Hamas.
Téhéran avait averti lundi d’une possible « action préventive » contre Israël « dans les prochaines heures », au moment où l’armée israélienne se prépare à déclencher une offensive terrestre dans la bande de Gaza.
Ces annonces surviennent alors que le président américain Joe Biden est attendu mercredi en Israël pour une visite de solidarité.
Les initiatives diplomatiques se multiplient pour tenter de prévenir une catastrophe humanitaire et un débordement de la guerre déclenchée par l’attaque meurtrière du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre.
Les frappes de représailles israéliennes ont tué au moins 2.750 personnes, en majorité des civils palestiniens, dont des centaines d’enfants, selon les autorités locales.
Plus de 1.400 personnes ont elles été tuées en Israël, la plupart des civils tués le jour de l’attaque, la plus meurtrière depuis la création de l’Etat d’Israël.