« Suite à des consultations sécuritaires, il a été décidé de rouvrir la zone de pêche jusqu’à 15 miles » nautiques (environ 28 km), a indiqué dans un communiqué le Cogat, organe israélien relevant du ministère de la Défense et chargé des opérations civiles dans les Territoires palestiniens.
Le Cogat avait annoncé lundi la fermeture « complète » de la zone de pêche jusqu’à nouvel ordre après le tir de plus de quarante roquettes en trois jours depuis la bande de Gaza vers Israël.
Israël impose un strict blocus terrestre, maritime et aérien à l’enclave palestinienne de deux millions d’habitants contrôlée par le mouvement islamiste Hamas depuis plus d’une décennie.
La zone de pêche autorisée, au-delà de laquelle la marine israélienne arraisonne les bateaux, varie en fonction des tensions.
Un porte-parole du mouvement, Abdellatif al Qanou’a, avait dénoncé la fermeture de la zone de pêche, la qualifiant de « violation flagrante » du droit des pêcheurs et de « forme d’agression continue » contre les Palestiniens.
Il avait mis en garde Israël contre « les conséquences de son comportement agressif ».
Le chef du syndicat des pêcheurs de Gaza, Zakaria Bakr, avait lui qualifié la décision de « punition collective pour les plus de 50.000 personnes qui vivent de l’industrie de la pêche » à Gaza.
Entre vendredi dernier et lundi, au moins 41 roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza vers l’Etat hébreu, suivies de représailles israéliennes.
Ce regain de tensions entre Israël et le Hamas a coïncidé avec les plus violents heurts à Jérusalem depuis des années impliquant juifs d’extrême droite, Palestiniens de Jérusalem-Est et forces de l’ordre.
A cette occasion, la branche armée du Hamas a déclaré son soutien aux Palestiniens de Jérusalem-Est et menacé Israël.
L’Etat hébreu avait rouvert début septembre la zone de pêche autorisée au large des côtes de Gaza, à 15 miles nautiques, dans le cadre d’un accord avec le Hamas.