« Réduire la souffrance humaine, combattre l’exploitation des personnes vulnérables et les pertes de vies en mer et sur terre restent des impératifs communs d’ordre moral », indiquent dans une déclaration conjointe les ministres de l’Intérieur d’Italie, de France, d’Allemagne, de Malte, d’Espagne, d’Algérie, du Maroc, de Tunisie, de Libye et de Mauritanie.
Les dix ministres « ont exprimé un clair engagement visant à prévenir et combattre le trafic de migrants (…) dans le cadre de leur approche globale et équilibrée à la gestion des migrations », selon le document.
Les responsables ont également décidé « de renforcer la coopération entre les forces de l’ordre (…) à travers des projets de formation de la police (…) et de soutien financier pour les équipements techniques », poursuit la déclaration.
Une réunion « technique et opérationnelle » est prévue après l’été pour mettre en oeuvre ces lignes directrices, précise le ministère italien de l’Intérieur.
« Nous utiliserons tous les moyens disponibles (…) pour identifier et punir les réseaux criminels exploitant les personnes les plus vulnérables », a promis la ministre de l’Intérieur italienne Luciana Lamorgese, citée dans un communiqué.
« Nous avons entamé aujourd’hui tous ensemble un parcours important (…) pour tenter de gérer le phénomène complexe des migrations », a conclu Mme Lamorgese.
Selon le ministère de l’Intérieur italien, 8.988 migrants ont débarqué sur les côtes italiennes entre le 1er janvier et le 13 juillet, contre seulement 3.165 pendant la même période en 2019, mais 17.296 en 2018 pendant le même laps de temps.
Mais sur ces près de 9.000 personnes, plus de 1.200 ont débarqué ces trois derniers jours, profitant du beau temps en Méditerranée, dont plusieurs dizaines testées positives au coronavirus.
Ces arrivées provoquent de nouvelles tensions politiques en Italie, première terre européenne sur la route des migrants venant du nord de l’Afrique après une traversée, souvent meurtrière, de la Méditerranée.