L’audience, ouverte dans la matinée, devait se poursuivre dans l’après-midi. La décision de la cour est attendue vendredi soir ou samedi.
Francesco Schettino, surnommé le « capitaine couard » par les médias pour avoir abandonné le navire en pleine opération de sauvetage, a été condamné en février 2015 à 16 ans de prison ferme pour homicides, abandon de navire et naufrage, une peine confirmée en appel en mai 2016.
Il a été maintenu en liberté pour la durée de l’appel et du pourvoi en cassation, mais devrait être conduit en prison, ou s’y rendre de lui-même, très rapidement si la cour confirme sa condamnation.
Lors d’une première audience le 20 avril, le procureur auprès de la cour de cassation, Francesco Salzano, avait requis une confirmation de sa culpabilité.
Mais il avait aussi réclamé un renvoi devant une nouvelle cour d’appel, estimant que le capitaine méritait une peine plus lourde en raison de « circonstances aggravantes », alors que les juges lui ont pour l’instant trouvé des circonstances atténuantes.
La défense réclame pour sa part un réexamen des responsabilités de tous les protagonistes, assurant qu’elles sont nettement plus partagées que ce que la justice a décidé jusqu’à présent.
Au terme de procédures négociées, la compagnie Costa a été condamnée à un million d’euros d’amende et cinq autres employés ont écopé de peines de 18 à 34 mois de prison.
Francesco Schettino n’était pas présent vendredi matin à l’audience. « Il attend. Il croit en la justice », a déclaré son avocat, Me Saverio Senese.
« Je m’attends à ce que ce procès se conclue finalement et que Schettino purge sa peine », a en revanche déclaré Me Alessandra Guarini, avocate des parties civiles. « Nous ne voulons pas de procès infinis ».
Au soir du 13 janvier 2012, le Costa Concordia, un navire de croisière deux fois plus gros que le Titanic, avait heurté un rocher alors qu’il navigait trop près des côtes de l’île du Giglio, au large de la Toscane.
Il s’était alors échoué sur des rochers à quelques dizaines de mètres de l’île, avec à son bord 4.229 personnes, dont 3.200 touristes.
Son épave en partie immergée avait ensuite été renflouée et transportée en juillet 2014 jusqu’au port de Gênes où elle avait été démantelée.