Fixé à 5,1 euros par titre (la fourchette était de 5 à 6,5 euros), le prix de l’action valorise à 995 millions d’euros ce groupe basé à Milan. Cerved fournit des informations financières et sur le crédit à plus de 34.000 clients parmi lesquels des banques et de grandes entreprises italiennes et est à la tête d’une vaste base de données financières en Italie.
Il a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaire de 331,5 M EUR et emploie près de 1.200 personnes. Seront cédées quelque 84 millions d’actions, dont 45 millions issues d’une augmentation de capital et le reste fourni par son actionnaire, le fonds d’investissement CVC Capital Partners, qui gardera toutefois une part de contrôle. L’opération devrait permettre au groupe de rembourser un emprunt obligataire.
Pour la place financière milanaise, elle ne constituera qu’un début. Les plats de résistance sont attendus la semaine prochaine avec les entrées en bourse respectives de la banque en ligne Fineco le 2 juillet et du constructeur naval Fincantieri le 3 juillet.
Fineco, filiale de la première banque italienne UniCredit, doit placer jusqu’à 30% de son capital (34,5% en cas d’exercice de l’option de surallocation) à un prix (de 3,5 à 4,4 euros par action) qui la valorise entre 2,122 et 2,668 milliards d’euros. La demande de titres dépassait déjà l’offre au bout de trois jours de mise en vente, laissant augurer un succès de cette IPO annoncée par UniCredit en mars dernier dans le cadre de son nouveau plan stratégique 2013-2018.
Enfin Fincantieri, qui fabrique des bateaux de croisière, des navires marchands et militaires et des yachts, réalisera pour sa part la première privatisation de l’année en Italie.
Le groupe, qui au prix proposé sera valorisé entre 969 millions et 1,242 milliard d’euros, a déjà averti qu’il entendait utiliser les fonds pour financer sa croissance et défier ses concurrents asiatiques, et qu’il ne prévoyait pas de verser de dividendes pendant une période d’environ trois ans.
Outre ces trois sociétés, doivent également entrer en bourse au cours de l’été les groupes Rottapharm et Sisal. La privatisation partielle du poids lourd Poste Italiane est attendue plus tard dans l’année, ainsi que d’autres entrées en Bourse de moindre ampleur.
Face à cet afflux, le patron de Borsa Italiana, Raffaele Jerusalmi, a rejeté récemment l’idée de « problème de cohue ». « On peut réunir en une semaine 10, 20 30 ou 100 milliards sans aucun problème: les marchés sont extrêmement liquides et les investisseurs actuellement ont un grand appétit pour l’investissement », a-t-il estimé.
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