« Cette méthode est complète et nous pouvons recréer des spermatozoïdes, des oeufs, et des saumons à tout moment », a expliqué le professeur Goro Yoshizaki de l’Université de Sciences et Technologies maritimes de Tokyo.
La méthode consiste à geler les testicules du saumon Yamame, un poisson d’eau douce, avant d’en extraire des cellules germinales primordiales et de les implanter dans une truite arc-en-ciel.
Ces cellules, appelées spermatogonies primitives, se combinent avec celles de la truite pour générer des spermatozoïdes chez les mâles et des ovules viables et pleinement fonctionnels chez les femelles.
Les ovules et les spermatozoïdes peuvent être fusionnés in vitro pour produire un saumon Yamame parfaitement sain, selon lui.
Et d’ajouter: « nous avons aussi vérifié que cette technologie fonctionne également avec le poisson-globe », le célèbre « fugu » très apprécié des gourmets japonais mais dont une substance mortelle doit être extraite auparavant par un spécialiste.
Le professeur, qui a déjà lancé un projet visant à conserver les espèces de poissons menacées, dit également envisager de voir si cette méthode peut s’appliquer aux mammifères ou aux reptiles, « mais l’obstacle est encore élevé parce que les ensembles de gènes sont très différents entre les mâles et femelles », souligne-t-il.
L’étude de son équipe a été publiée en ligne dans les Actes de l’Académie nationale des sciences des États-Unis.