Cette campagne, menée au nom de la « pêche scientifique », s’est déroulée du 18 avril au 3 juin, avec un total de 17 baleines mâles et 17 femelles, a précisé l’agence, invoquant un « très mauvais temps avec du brouillard et de très forts vents ».
Le Japon tue des baleines en vertu d’une tolérance de la Commission baleinière internationale (CBI) pour la chasse à des fins de « recherche », mais la chair des cétacés finit sur les étals nippons. Or, le CBI proscrit toute pêche commerciale depuis 1986.
A ce jour, seules la Norvège et l’Islande continuent la pêche commerciale en dépit du moratoire de 1986.
La dernière campagne de 48 jours en Antarctique, de novembre à mars derniers, avait également été très mauvaise, la pire depuis 1987, mais cette fois à cause du harcèlement constant des baleiniers japonais par des ONG antipêches.
En annonçant un total de 103 petits rorquals (ou baleine de Minke) capturés, moins de la moitié que lors de la campagne précédente, et alors que l’objectif était de plus de 1.000, le ministre japonais de l’Agriculture et de la pêche, Yoshimasa Hayashi avait parlé de « sabotage impardonnable ».
C’est dans ce contexte tendu que l’Australie et le Japon croiseront le fer lors d’audiences publiques devant la Cour internationale de Justice (CIJ) à partir du 26 juin dans le cadre du différend qui les oppose sur la pêche à la baleine.
Plus haute instance judiciaire de l’ONU, la CIJ tiendra des audiences jusqu’au 16 juillet prochain. Un arrêt n’est toutefois pas attendu avant des mois.
Canberra avait saisi la CIJ le 31 mai 2010 dans le but de mettre un terme à la pêche à la baleine par le Japon.
L’Australie espère stopper « une fois pour toutes » le programme japonais de pêche à la baleine, déclarait en avril dernier le ministre de la Justice Mark Dreyfus.