Cette grève suivie par la totalité des 2.400 dockers et par une grande partie des 1.200 agents portuaires, selon ces syndicats, a entraîné l’arrêt de la manutention sur tous les terminaux à conteneurs, la principale activité du second port français après Marseille. En revanche le trafic passagers avec la Grande-Bretagne était assuré normalement.
Ce mouvement qui concerne d’autres ports en France, selon ces syndicats, vise à défendre l’emploi à l’échelle européenne. « Nous sommes d’autant plus mobilisés que la Commission européenne vient de relancer ses projets de déréglementation et de libéralisation du travail portuaire », a déclaré Johan Fortier, secrétaire général du syndicat des dockers du Havre.
Les dockers et les agents portuaires grévistes ont formé le gros des troupes qui ont participé en fin de matinée à une manifestation interprofessionnelle dans les rues du Havre.
Au total quelque 3.000 personnes avaient pris place dans le cortège où figuraient aussi des hospitaliers et des territoriaux. « Les vieux sont dans la misère, les jeunes sont dans la galère, de cette Europe-là on n’en veut pas », ont notamment scandé les manifestants.
Par ailleurs, la CGT avait affrété une quinzaine de cars en Seine-Maritime pour transporter des personnes désirant participer à la manifestation organisée à Paris dans le cadre de cette journée. Parmi elles figuraient des salariés des usines Renault de Cléon et de Sandouville qui avaient prévu de manifester au préalable au salon de l’auto.