« Les documents publiés donnaient des informations permettant d’identifier des personnes en contact avec le département d’Etat, notamment des dirigeants de l’opposition, des militants des droits humains du monde entier, dont la situation a été mise en danger en raison de leur divulgation publique », a déclaré le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller.
« Cela a également freiné la capacité du personnel américain à nouer des relations et à avoir des conversations franches », a ajouté M. Miller.
Plus tôt dans la journée, M. Assange, 52 ans, a été libéré au terme d’une rapide audience au tribunal fédéral américain de Saipan, dans les îles Mariannes du Nord. Il est rentré en Australie, son pays d’origine.
Conformément à l’accord, l’ancien informaticien a plaidé coupable d’obtention et de divulgation d’informations sur la défense nationale.
La justice américaine le poursuivait pour avoir rendu publics à partir de 2010 plus de 700.000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan.
M. Assange est considéré par ses partisans comme un héros de la liberté d’expression, mais ses détracteurs lui reprochent d’avoir diffusé de grandes quantités de documents gouvernementaux sans aucun filtrage.
A l’époque, le département d’Etat a « dû faire des pieds et des mains pour mettre les gens hors de danger », a encore souligné M. Miller, sans pour autant être en mesure de fournir des détails.
Le porte-parole de la diplomatie américaine s’est refusé à commenter tant l’accord de justice en lui-même que les négociations avec l’Australie, notamment celles ayant permis de dénouer cette saga judiciaire de près de 14 ans.