Pour le premier semestre, le groupe a fait état d’une baisse de 47% de son bénéfice net, à 860 millions de francs suisses (894 millions d’euros) et de 38% de son chiffre d’affaires à 12,7 milliards de francs.
« La situation économique spéciale liée à la pandémie en 2021 et en 2022 a continué de déformer les comparaisons d’une année sur l’autre », a cependant tenu à rappeler le groupe dans un communiqué.
Au sortir des confinements, les chaînes d’approvisionnement s’étaient trouvées engorgées, faisant exploser les résultats du groupe, submergé par la demande pour décharger les bateaux et cargaisons par avions.
Les embouteillages dans les ports avaient pris de telles proportions que le groupe avait mis au point un indice des perturbations dans les grands terminaux portuaires comme Rotterdam, Shanghai, Vancouver et Los Angeles, afin de permettre à ses clients de suivre leurs cargaisons et si possible de réorganiser leur acheminement.
« Au premier semestre 2023, les résultats financiers de Kuehne+Nagel sont significativement meilleurs que les chiffres comparables pour la période d’avant-Corona », a cependant souligné le président du groupe, Joerg Wolle, cité dans le communiqué.
Bien qu’en baisse, son bénéfice net pour le deuxième trimestre seul a dépassé les prévisions. Il a reculé de 50% à 398 millions de francs suisses, alors que les analystes l’attendaient en moyenne à 333 millions de francs suisses.
« La transition d’un environnement exceptionnel » à un environnement « normalisé » est « bien gérée », qui plus est dans un « contexte économique incertain », a réagi Michael Foeth, analyste chez Vontobel, dans un commentaire boursier.
Il relève notamment que le groupe est parvenu à gagner des parts de marché dans le transport maritime dans un marché « en baisse de 5% ».
L’analyste juge ces résultats « solides », même s’ils ont reculé compte tenu de l’environnement « exceptionnel » depuis la pandémie.
A 8H18 GMT, l’action grimpait de 1,24% à 268,50 francs suisses, dépassant le SMI, l’indice de référence de la Bourse suisse, qui était quasi stable (+0,02%).
Mi-juin, le titre a été incorporé dans cet indice pour remplacer la banque Credit Suisse, absorbée par UBS au terme d’un rachat sous la pression des autorités suisses pour éviter sa faillite.