Après avoir débarqué 141 migrants secourus au large, originaires pour la plupart de Somalie et d’Érythrée et qui doivent être répartis dans cinq autres pays européens, « l’Aquarius quitte Malte », a annoncé sur Twitter l’association fondée dans la cité phocéenne.
« Suite à une demande de l’armateur, nous devons maintenant nous rendre à Marseille afin de clarifier rapidement la situation politique et administrative liée au pavillon #Gibraltar », a-t-elle ajouté.
« L’#Aquarius a l’intention et l’obligation de retourner vers la zone de sauvetage au + vite », poursuit SOS Méditerranée, qui plaide pour « la mise en place d’un modèle de recherche et sauvetage viable face à la crise humanitaire en cours ».
Lundi, le gouvernement du territoire britannique de Gibraltar avait annoncé qu’il allait retirer son pavillon au navire au plus tard le 20 août, l’Aquarius n’étant pas enregistré pour mener des activités de sauvetage.
Un argument récusé par SOS Méditerranée, qui affrète ce navire, propriété d’une société allemande, aux côtés de Médecins Sans Frontières (MSF).
Si le pavillon de Gibraltar est retiré, le navire pourrait éventuellement se retrouver à battre pavillon allemand, ses précédentes couleurs avant d’être affrété par les humanitaires, estime SOS Méditerranée.
Rejeté par l’Italie, et dans un premier temps par Malte, l’Aquarius avait finalement été autorisé mardi à accoster à La Valette, à la suite d’un accord avec cinq autres pays de l’Union européenne, qui se répartiront les migrants : la France, l’Allemagne, le Luxembourg, le Portugal et l’Espagne.