« Les autorités ici ont bloqué l’entrée des conteneurs avec l’aide humanitaire pour le Venezuela », a expliqué le capitaine du Seven Seas, Carlos Quintavalle.
Le gouvernement de Curaçao, île située à une soixantaine de kilomètres des côtés vénézuéliennes, avait fait savoir plus tôt qu’il s’opposerait au départ de cette aide.
« Les expéditions à partir de Curaçao ne se feront que quand les autorités du Venezuela seront d’accord. En attendant, l’aide restera entreposée », avait indiqué le gouvernement dans un communiqué.
« Les produits ne pourront partir pour le Venezuela que lorsque les conditions de sécurité pour les recevoir seront assurées », a expliqué à l’AFP la porte-parole de l’exécutif du petit territoire, Corinne Leysner.
« C’est une question de sécurité. Nous voulons bien sûr aider les gens du Venezuela, mais nous n’allons pas opter pour le conflit », alors que le gouvernement du président Nicolas Maduro a fermé la frontière maritime et suspendu les liaisons aériennes avec Curaçao, a-t-elle ajouté.
Ces 50 tonnes de vivres et de médicaments envoyés par des Vénézuéliens vivant aux Etats-Unis étaient arrivées par avion cargo jeudi à Curaçao.
La cargaison fait partie du dispositif d’aide que l’opposition vénézuélienne, emmenée par le président du Parlement Juan Guaido, a promis de faire entrer dans le pays samedi, malgré l’opposition du chef de l’Etat socialiste Nicolas Maduro.
Le président Maduro a en outre ordonné jeudi la fermeture de la frontière terrestre avec le Brésil et menacé de fermer celle avec la Colombie pour empêcher l’entrée de l’aide humanitaire américaine qu’il considère comme une « provocation ».
Juan Guaido, qui s’est autoproclamé président par intérim il y a un mois et a été reconnu ou est soutenu par une cinquantaine de pays, Etats-Unis en tête, a pour sa part affirmé que l’aide entrerait « quoi qu’il arrive ».