Mardi soir, les derniers rescapés sur le bateau espagnol Open Arms ont été autorisés à débarquer sur l’île italienne de Lampedusa après 19 jours d’attente en mer et de nombreuses péripéties.
Mais aucune réponse n’a été apportée aux demandes répétées de l’Ocean Viking qui patiente pour la dixième journée dans le canal de Sicile entre Malte et Lampedusa, a souligné M. Penard, via Whatsapp, à une journaliste de l’AFP qui se trouve à son bord.
Conformément au droit maritime, « nous avons demandé dès le premier secours (de naufragés), le 9 août, aux centres de coordination des sauvetages en mer d’Italie et de Malte, la désignation d’un port sûr pour débarquer les personnes secourues. Pour le moment, nous n’avons eu aucune réponse de l’Italie et une réponse plutôt négative de la part de Malte », a poursuivi M. Penard.
« Nous sommes contraints d’attendre que les Etats européens se mettent en ordre de marche », a-t-il encore dit, relevant les déclarations du ministre français de l’Intérieur, Christophe Castaner, qui a proposé mardi soir d’accueillir en France « 35 à 45 migrants » de l’Ocean Viking.
« Nous savons que plusieurs Etats européens travaillent à une solution et (…) souhaitent en finir avec ces solutions au cas par cas et mettre en place un système » pour l’accueil des migrants a noté le responsable. « C’est ce qu’on demande, mais ces gens doivent débarquer maintenant : les négociations ne peuvent se dérouler alors que plus de trois cents personnes sont bloquées en mer dans des conditions difficiles », a-t-il estimé.
« Aujourd’hui, on attend que cette solution se débloque au plus vite », a ajouté M. Penard.
Parti le 4 août de Marseille, l’Ocean Viking, le bateau qui remplace l’Aquarius de SOS Méditerranée, a effectué quatre opérations de secours dans les eaux internationales au large de la Libye entre le 9 et 12 août. Depuis, aucun navire humanitaire ne patrouille dans la zone malgré de nombreux départs à partir des côtes libyennes.