La nouvelle réglementation vise à « réduire davantage les émissions de gaz à effet de serre du transport maritime », selon un communiqué de l’organisation onusienne basée à Londres, dont un des objectifs est de « réduire l’intensité carbone du transport maritime international de 40% d’ici 2030 par rapport à 2008 ».
Celle-ci se décompose en deux principaux volets: l’équipement obligatoire d’outils de limitation de puissance des navires ainsi qu’un classement de leur niveau d' »intensité carbone », de A (faible intensité carbone) à E (forte intensité carbone).
Elle porte sur les navires existants représentant 80% du volume total des émissions de gaz à effet de serre et entrera en vigueur au 1er janvier 2023, sous réserve de son approbation lors d’une prochaine session prévue en juin 2021.
Ces nouvelles règles sont jugées « très faibles » par l’ONG European Climate Foundation (ECF) puisqu’elles autorisent « la pollution de CO2 du transport maritime à augmenter pendant la prochaine décennie au moins ».
L’ONG regrette également l’absence de certaines mesures coercitives.
La France, qui figure parmi les pays ayant approuvé ce texte, a reconnu « des faiblesses à ce compromis » dans son intervention lors de la réunion qui s’est déroulée mardi à huis-clos.
Le secrétaire général de l’OMI Kitack Lim, cité dans le communiqué, a reconnu qu’il « restait encore beaucoup de travail à accomplir » et que « les amendements approuvés étaient des éléments de base importants sans lesquels les futures discussions sur les mesures à moyen et long terme ne seront pas possibles ».
La 75ème édition du Comité pour la protection du milieu marin (MEPC), organisée par l’OMI, se déroule par visioconférence du 16 au 20 novembre.
L’OMI, affiliée à l’ONU, a permis l’entrée en vigueur cette année de la division par sept (0,5% contre 3,5%) du taux maximal de soufre autorisé dans le carburant des navires.