L’incident s’est produit lors de la venue de négociateurs américains dans la capitale chinoise, où ils viennent tenter de mettre fin à la guerre commerciale qui déchire depuis l’an dernier les deux premières économies mondiales.
La marine américaine mène régulièrement des opérations baptisées « liberté de navigation » en mer de Chine méridionale, où Pékin a construit des installations militaires sur des îlots à l’appui de ses importantes prétentions territoriales.
Le destroyer USS McCampbell est entré lundi dans les eaux de l’archipel des Paracels — connu sous le nom de Xisha en mandarin — afin de « contester des revendications maritimes excessives », a indiqué à l’AFP Rachel McMarr, porte-parole de la flotte américaine dans le Pacifique.
La Chine a confirmé le passage du bateau américain, soulignant qu’il avait enfreint la souveraineté chinoise et qu’elle avait déployé des avions et des navires de guerre pour lui intimer l’ordre de quitter la zone.
« Nous exhortons les Etats-Unis à arrêter immédiatement ce type d’actions provocatrices », a réagi Lu Kang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Il a souligné que Pékin avait protesté officiellement auprès de Washington.
« La partie chinoise continuera à prendre les mesures nécessaires pour défendre sa souveraineté et sa sécurité nationales », a-t-il conclu.
La Chine, arguant d’une présence plus ancienne en mer de Chine méridionale, dispute à plusieurs pays riverains (Vietnam, Philippines, Malaisie, Brunei) des îles et îlots de la zone, chaque nation en contrôlant plusieurs.
« Toutes (nos) opérations (…) démontrent que les Etats-Unis voleront, navigueront et opéreront là où le droit international le permet. C’est vrai en mer de Chine méridionale comme ailleurs dans le monde », a déclaré la porte-parole américaine.
L’archipel des Paracels est revendiqué par la Chine et le Vietnam. Mais Hanoï en a perdu le contrôle dans les années 1970 après une bataille remportée par Pékin.