La SNCM, qui assure la desserte de la Corse, est « un dossier difficile dont je n’imagine pas que la puissance publique puisse se désintéresser mais où la Caisse des Dépôts n’a pas vocation à être actionnaire », a indiqué M. Emmanuelli lors d’une audition devant la commission des Finances à l’Assemblée nationale.
« Aider oui », a-t-il indiqué, en référence à d’éventuels financements de bateaux. « Etre au capital, non ».
« Parce que même lorsque la caisse est symboliquement au capital d’une entreprise, lorsqu’il y a une ardoise à régler, c’est vers elle qu’on se tourne », a-t-il expliqué.
La Caisse des dépôts est impliquée dans ce dossier depuis la fusion à parité de ses activités transports (Transdev) avec celles de Veolia dans le même domaine.
Annoncée il y a plus d’un an, la descente de Veolia de 50 à 40% dans la filiale commune et à l’inverse la montée de la CDC de 50 à 60%, a déjà été repoussée deux fois, freinée par le dossier SNCM.
L’accord entre Veolia et la CDC prévoit que le géant français de l’eau et des déchets reprenne en direct la participation de 66% de Transdev dans la compagnie maritime, qui connait des difficultés sur le plan social mais aussi avec Bruxelles.
Mais Veolia a indiqué en début de mois qu’une reprise de la SNCM ne lui semblait pas envisageable « dans un avenir prévisible ».
« Il va falloir rediscuter avec Veolia Environnement qui a imposé à la Caisse un mariage forcé en amenant dans ses bagages un enfant qui n’était pas tout à fait en bonne santé (…) et après nous a imposé un divorce en espérant nous laisser un enfant qui ne se portait pas bien », a estimé M. Emmanuelli, ajoutant que cela témoignait « d’une attitude assez peu amicale ».
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