Selon son entourage, M. Le Drian doit s’entretenir avec le président gabonais, Ali Bongo. Il évoquera avec les responsables gabonais « la crise en RCA et son impact régional », a souligné le porte-parole de la Défense, Pierre Bayle, lors du point de presse du ministère.
Mercredi, le président François Hollande a pressé la communauté internationale d' »agir » au plus vite pour mettre fin aux exactions contre la population en Centrafrique.
Selon le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU devrait intervenir début décembre, pour permettre « aux forces africaines (des pays alentour), à l’Union africaine et également à la France » d’intervenir. La France serait dans ce cas « à l’appui des Africains », a-t-il souligné.
La France compte actuellement en Centrafrique un peu plus de 400 militaires, qui contrôlent essentiellement l’aéroport de Bangui. Environ 350 hommes ont par ailleurs été embarqués à bord d’un bâtiment de la marine nationale, le BPC Dixmude, qui a quitté Toulon samedi à destination du golfe de Guinée. Equipés de véhicules blindés légers, type VAB et VBL, et d’hélicoptères, ces éléments constituent une force prépositionnée pour le cas où les effectifs français en RCA devraient être prochainement renforcés.
La France compte par ailleurs environ 900 soldats stationnés au Gabon. Les relations bilatérales de défense sont également au programme des entretiens de M. Le Drian à Libreville.