Le syndicat de l’encadrement dénonce dans son préavis, dont l’AFP a obtenu une copie, la « défaillance des actionnaires » et « le scénario de la +discontinuité+ » envisagé « froidement » par Veolia, Transdev et la CDC.
Il estime également qu’a été organisée une « campagne médiatique particulièrement hostile mettant en avant le spectre d’un dépôt de bilan (…), puis l’organisation d’une vente à la découpe pour s’affranchir d’un passif toujours très théorique ».
La France a été doublement condamnée par la commission européenne à demander à la SNCM le remboursement de deux fois 220 millions d’euros de subventions versées, la moitié concernant la privatisation en 2005, l’autre la délégation de service public de la desserte de la Corse entre 2007 et 2013.
Jusqu’ici, l’Etat a toujours affirmé qu’il ne demanderait pas ces sommes à la SNCM, ce qui signerait « l’arrêt de mort » de la compagnie, selon le ministre des Transports Frédéric Cuvillier.
La confédération demande, entre autres, « l’arrêt immédiat de toutes procédures visant à organiser la mise en redressement judiciaire », le « respect des engagements pris par l’actionnaire Transdev sur le soutien en trésorerie » et la « mise en place d’un actionnariat provisoire d’intérêt général ».
Mardi, la CGT avait motivé son préavis par la teneur du décret en préparation au ministère des Transports concernant les règles sociales appliquées aux travailleurs étrangers dans le secteur maritime et le rapport publié par la CTC concernant les obligations de service public dans le secteur.
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