Taïwan soutient que la Chine a organisé cette semaine un exercice naval, l’un des plus importants depuis des années, impliquant quelque 90 navires de guerre et des garde-côtes chinois.
Les autorités taïwanaises ont annoncé vendredi que les bateaux chinois avaient regagné leurs ports d’attache jeudi, Taipei considérant ces manoeuvres comme étant « terminées ».
Interrogé vendredi sur ces exercices, Wu Qian, porte-parole du ministère chinois de la Défense, n’a ni confirmé ni démenti ces informations – une première par rapport aux manoeuvres militaires précédentes qui avaient été annoncées par Pékin.
« Nous sommes les seuls à décider de l’organisation ou non de ces exercices, et du moment où nous les organisons, en fonction de nos propres besoins », a ajouté le porte-parole, selon un compte officiel des forces armées chinoises sur les réseaux sociaux.
« Préserver la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale, les intérêts fondamentaux de la nation chinoise et les intérêts communs des compatriotes des deux côtés du détroit de Taïwan sont les devoirs sacrés des forces armées », a affirmé Wu Qiang.
« Peu importe que nous organisions ou non des exercices, cela ne change rien au fait que l’Armée populaire de libération ne manque pas à l’appel et ne fait preuve d’aucune indulgence lorsqu’il s’agit de réprimer l »indépendance’ (de Taïwan) et promouvoir l’unification », a-t-il ajouté.
Tout effort de Taipei pour parvenir à l’indépendance « sera inévitablement sévèrement puni, a ajouté Wu Qiang.
La Chine revendique Taïwan comme faisant partie de son territoire et n’exclut pas d’employer la force pour en prendre le contrôle.
Les derniers déploiements chinois surviennent quelques jours après la fin de la tournée dans le Pacifique du président taïwanais Lai Ching-te, élu en janvier dernier, qui considère Taïwan comme « un pays indépendant et souverain ».