Ces secouristes de la Croix-Rouge chinoise devaient être suivis « ces prochains jours » par une équipe médicale d’urgence, a indiqué dans un communiqué Hong Lei, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Dans une conférence de presse plus tard mercredi, il a précisé l’importance des effectifs dépêchés aux Philippines: la Croix-Rouge chinoise comptera deux groupes, de 16 et 14 personnes, tandis que l’équipe médicale gouvernementale aura 51 membres.
Le « Peace Ark », premier grand navire-hôpital de la marine chinoise, partira jeudi vers les Philippines, a ajouté Hong Lei.
Souvent l’objet de reportages dans la presse chinoise, ce bâtiment moderne de 14.000 tonnes et 300 lits est un outil crucial pour la propagande et le « soft power » de Pékin, qui l’envoie régulièrement dans les ports d’Afrique de l’Est et d’Asie pour qu’il offre des soins gratuits aux populations côtières.
La mission assignée au navire « prouve les bons sentiments de la population chinoise à l’égard des Philippins », a affirmé M. Hong.
Dans les régions des Philippines qui ont été ravagées par des vents à plus de 300 km/h et des vagues de 5 mètres, l’accent est désormais mis sur la distribution des vivres et du matériel médical, dans un contexte de fortes difficultés géographiques et logistiques.
Selon une estimation préliminaire du Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU, quelque 2,5 millions de personnes ont besoin d’aide alimentaire.
Le dispositif de l’aide internationale s’est considérablement étoffé en fin de semaine dernière avec l’arrivée du porte-avions américain George Washington qui a débarqué d’importantes quantités de matériel et de nourriture transportées ensuite par hélicoptère.
Le bilan provisoire de la catastrophe est d’environ 4.000 morts.
La Chine, deuxième économie mondiale, a été la cible de vives critiques pour son offre d’assistance initiale jugée mesquine au regard de ses moyens. La petitesse de cette aide a été perçue comme des représailles de Pékin dans le conflit territorial qui l’oppose à Manille. La Chine a catégoriquement démenti cette idée.
Alors qu’Etats-Unis, Japon, Australie ou encore Norvège promettaient chacun des dizaines de millions de dollars, le gouvernement chinois avait d’abord proposé 100.000 dollars afin d’aider les rescapés du typhon Haiyan. Une somme qu’il a relevée par la suite à 1,6 million de dollars sous forme de couvertures, tentes et autres matériels.