La Chine revendique la quasi-totalité des îlots et récifs de la mer de Chine méridionale. Elle conteste la décision d’une cour d’arbitrage internationale selon laquelle ses revendications n’ont aucune base juridique.
Plusieurs nations (notamment les Philippines et le Vietnam) ont des prétentions rivales sur plusieurs îles de cette vaste zone maritime et s’opposent à ce sujet.
Les garde-côtes chinois ont « mis en place un contrôle maritime » à la mi-avril sur l’îlot de Tiexian, également connu sous son nom anglais Sandy Cay, a indiqué samedi la télévision étatique CCTV.
Ce petit îlot fait partie de l’archipel des Spratleys. Il se trouve à quelques kilomètres de l’île de Thitu, la plus grande île contrôlée par les Philippines dans l’archipel.
Les garde-côtes chinois ont notamment débarqué sur Tiexian pour y « exercer la souveraineté et la juridiction » de Pékin, ainsi que pour mener une « inspection », a indiqué CCTV.
La chaîne a publié des images de quatre garde-côtes posant avec un drapeau chinois déployé sur la surface blanche de l’îlot.
Selon le journal britannique Financial Times, qui cite un responsable philippin anonyme, les garde-côtes chinois ont quitté les lieux après avoir déployé le drapeau.
Aucun signe n’indique que la Chine occupe Tiexian de manière permanente ou y ait construit une structure.
Les autorités philippines n’ont pas encore réagi officiellement à cette initiative.
Les forces armées philippines et américaines ont entamé le 21 avril trois semaines d’exercices annuels conjoints nommés « Balikatan » (« épaule contre épaule » en tagalog), destinées notamment à faire front commun contre la Chine dans la région.
Quelque 17.000 personnes sont mobilisés pour ces eercices cette année qui simuleront un « scénario de bataille à grande échelle ».
Ces manoeuvres militaires montrent « non seulement notre volonté de respecter notre traité de défense mutuelle en vigueur depuis 1951, mais aussi notre capacité inégalée à le faire », a déclaré le général des Marines américains James Glynn lors d’une cérémonie d’ouverture à Manille.
« Rien ne permet de tisser des liens plus rapidement que l’adversité partagée », a-t-il ajouté, sans préciser à quelle menace commune il faisait référence.
Des journalistes de l’AFP ont pu assister dimanche dans la province côtière de Zambales, au nord de la capitale Manille, à une démonstration du nouveau système de défense aérienne américain à courte portée MADIS, destiné à améliorer la défense côtière de l’archipel.
Des navires de guerre chinois ont été repérés dans les eaux proches des Philippines depuis le début des exercices la semaine dernière.
Le 22 avril, le porte-avions Shandong « a été détecté en train de faire route à 2,23 milles nautiques (environ quatre kilomètres) au sud-ouest » de l’île Babuyan, à l’extrême nord des Philippines, a indiqué la marine.
Trois autres navires ont été repérés samedi à environ 60 kilomètres de Zambales, a indiqué la marine philippine dimanche.
Pékin a dénoncé les manoeuvres conjointes, estimant qu’elles « sapent la stabilité » régionale et a accusé Manille de « collusion avec des pays extérieurs à la région ».