« Le 1er mars au matin, trois navires des garde-côtes chinois ont effectué une patrouille dans les eaux territoriales des îles Diaoyu appartenant à (la Chine) », a annoncé l’Administration océanique chinoise dans un bref communiqué.
De telles incursions suscitent habituellement de vives protestations de la part de Tokyo, qui contrôle ces îles de mer de Chine orientale sous le nom de « Senkaku », mais dont Pékin revendique âprement la souveraineté sous l’appellation d’îles « Diaoyu » en mandarin.
Les relations bilatérales entre les deux puissances asiatiques s’étaient nettement dégradées en 2012 lorsque Tokyo avait « nationalisé » certaines de ces îles.
Or, le nouveau président Donald Trump, installé depuis janvier à la Maison Blanche, a affiché ostensiblement son soutien au Japon sur ce différend territorial.
Après une rencontre mi-février en Floride, M. Trump et le Premier ministre japonais Shinzo Abe avaient ainsi réaffirmé, dans un communiqué commun, que le « Traité de sécurité » associant les deux pays s’appliquait bien à l’archipel des Senkaku.
Ils avaient exprimé leur opposition « à toute action visant à remettre en cause » l’administration de ces îles par le Japon.
C’était peu ou prou la position également adoptée quelques jours auparavant, lors d’un déplacement à Tokyo, par le secrétaire américain à la Défense James Mattis, qui avait rappelé que les Senkaku, ou Diaoyu, étaient couvertes par l’alliance militaire américano-japonaise.
En réaction, Pékin avait accusé Washington de « déstabiliser » la région et estimé que le traité nippo-américain était « un produit de la guerre froide » qui ne devait pas « empiéter sur la souveraineté territoriale de la Chine et ses droits légitimes ».
Pékin avait déjà envoyé des navires de garde-côtes patrouiller près de l’archipel controversé à l’été 2016, mais aussi –selon Tokyo– un avion de surveillance P-3C.