Les deux pays voisins, qui partagent une volonté commune de contrer ce qu’ils présentent comme l’hégémonie américaine, se sont notoirement rapprochés dans le domaine militaire depuis l’intervention russe en Ukraine, que Pékin refuse de condamner.
Pour renforcer leur coordination, la Chine et la Russie ont ainsi organisé ces derniers mois plusieurs exercices entre leurs armées.
Le prochain se tiendra en mer du Japon et impliquera notamment cinq bâtiments de guerre chinois, dont le destroyer lanceur de missiles guidés Qiqihar, a indiqué dimanche dans un communiqué le ministère chinois de la Défense.
Le calendrier des opérations n’a pas été dévoilé mais le ministère a indiqué que les navires avaient quitté le port de Qingdao (est) pour rejoindre les forces russes dans une « zone prédéfinie ».
Ces exercices auxquels participeront également l’armée de l’air ont pour objectif de « maintenir la sécurité de routes maritimes stratégiques », précise le ministère.
Le mois dernier, la Chine et la Russie avaient effectué une patrouille militaire aérienne conjointe au-dessus des mers du Japon et de Chine orientale, poussant la Corée du Sud à déployer des avions de chasse par précaution.
Il s’agissait de la sixième patrouille du genre menée par Pékin et Moscou dans la zone depuis 2019.
Début juillet, le ministre chinois de la Défense, Li Shangfu, avait prôné le renforcement de la coopération militaire navale avec la Russie lors d’un entretien à Pékin avec un haut gradé russe.
La Chine et la Russie peuvent « apporter des contributions positives au maintien de la paix et à la stabilité dans le monde et la région », avait estimé Li Shangfu, placé depuis 2018 sous sanctions américaines.