Un protocole d’accord a été signé en ce sens lundi pour la filière poulets de chair, entre le ministère de l’Agriculture et l’administration générale des douanes de Chine (GACC), en marge de la visite du président Chinois Xi Jinping en France.
Au passage, un autre accord a été signé dans le domaine alimentaire, permettant d’ouvrir en une seule fois le marché chinois à l’ensemble des mollusques français alors que les ouvertures sont en général attribuées au cas par cas, a précisé l’Elysée.
Depuis l’embargo sur la volaille française survenu en décembre 2015, aucune viande de volaille française n’a été vendue en Chine.
Même si le marché reste modeste en volume et en montant, il est crucial pour la filière, car il lui permet de valoriser des morceaux (têtes, pattes, ailes) qui sont appréciés des Chinois et non consommés en France, a indiqué à l’AFP la Fédération des industries avicoles qui regroupe 60% de la filière française.
En 2015, la France avait exporté 3.570 tonnes de viande de volaille pour un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros, selon l’organisme FranceAgriMer. La même année, la France avait aussi exporté pour 20 millions d’euros de génétique aviaire.
La grippe aviaire a touché la France et de nombreux pays européens deux années de suite en 2015-16 et 2016-17, déclenchant des restrictions importantes à l’exportation dans de nombreux pays. La Chine avait manifesté son désir de rouvrir le marché français en décembre 2018.
Les audits de la filière ont eu lieu durant la semaine du 4 au 8 mars, a indiqué à l’AFP la Fédération des industries avicoles.
Les inspecteurs chinois ont visité des couvoirs, des abattoirs et des laboratoires départementaux de contrôle sanitaire.
Mais les exportations ne vont pas reprendre du jour au lendemain, car les sept entreprises françaises qui étaient agrées pour l’exportation vers la Chine et suspendues depuis l’embargo, doivent recevoir individuellement des levées de suspension, a précisé la Fédération.
« Nous espérons que la deuxième étape prendra seulement quelques semaines » a indiqué une responsable de la Fédération.
Les palmipèdes (canards et oies), également sévèrement touchés par la grippe aviaire, ne sont pas concernés par l’accord, car aucune exportation de palmipèdes gras français n’avait lieu vers la Chine, pays du canard laqué, plutôt maigre.
Lors de sa visite d’audit, la délégation chinoise a visité une entreprise de foie gras. « C’est de bonne augure », a simplement indiqué une responsable de l’interprofession du foie gras, le Cifog.
En matière agricole, la France et la Chine ont par ailleurs signé des accords portant sur la recherche, sur la protection des plantes, et sur la génomique et les semences de blé, entre l’Académie chinoise des sciences agricoles et l’Institut national de la recherche agronomique (INRA).