La Chine populaire organise traditionnellement un défilé militaire tous les 10 ans, pour l’anniversaire de sa fondation le 1er octobre 1949. L’homme fort du régime passe habituellement en revue les troupes, qui défilent devant la porte Tiananmen d’où Mao Tsé-toung proclama la République populaire.
Cette année, « le défilé militaire sera plus grand que ceux des 50e et 60e anniversaires et de celui qui a marqué (les 70 ans de) la fin de la Seconde Guerre mondiale » en 2015, lorsque 12.000 soldats avaient défilé, a assuré jeudi le général Cai Zhijun, membre de l’état-major de l’armée chinoise.
Le président Xi Jinping prononcera « un important discours » à cette occasion.
La plus grande armée du monde – qui compte 2 millions d’hommes environ – exhibera pour l’occasion de nouveaux armements, tous conçus en Chine, a-t-il spécifié lors d’une conférence de presse.
Alors que les manifestations se succèdent depuis début juin à Hong Kong contre l’exécutif pro-Pékin, le gouvernement central a à plusieurs reprises rappelé que la constitution du territoire autonome lui donnait le droit d’intervenir éventuellement à la demande des autorités locales pour rétablir l’ordre.
Le général Cai a pris le soin de préciser que ce défilé militaire ne viserait aucun pays, au moment où les tensions se font vives sur plusieurs fronts avec les Etats-Unis.
Des navires de guerre américains viennent régulièrement naviguer dans le très sensible détroit de Taïwan, dont Pékin revendique la souveraineté, de même qu’en mer de Chine méridionale, disputée par plusieurs pays.
La guerre commerciale avec les Etats-Unis pousse également Pékin à redoubler d’efforts pour développer ses propres innovations technologiques.
La Chine a le deuxième budget militaire au monde (+7,5% en 2019), même s’il est loin derrière celui des Etats-Unis. Elle insiste sur le caractère pacifique de son armée, « une force inébranlable pour la paix dans le monde ».