« Nous sommes très préoccupés par la direction que pourrait prendre le Japon », a déclaré Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, peu après que M. Abe eut affirmé que la souveraineté japonaise sur les îles Senkaku, disputées avec Pékin, n’était « pas négociable ».
Ces îles « sont partie intégrante du territoire chinois », a affirmé Mme Hua, en précisant toutefois que la Chine était « prête à oeuvrer avec le Japon pour tisser davantage des relations stables ».
« Les îles Senkaku font partie intégrante du territoire japonais. Le Japon possède et contrôle ces îles en vertu des lois internationales. Ce n’est pas négociable », avait un peu plus tôt déclaré M. Abe.
Les Senkaku, appelées Diaoyu par Pékin, sont au centre d’un conflit territorial qui s’est aggravé depuis la nationalisation par Tokyo à la mi-septembre d’une partie de ces îles inhabitées de mer de Chine orientale.
Considéré comme un « faucon » en politique étrangère, M. Abe a promis pendant sa campagne de se montrer ferme à propos des différends territoriaux que le Japon entretient avec ses voisins, notamment avec la Chine.
Des manifestations antijaponaises, parfois violentes, avaient eu lieu à la mi-septembre dans de nombreuses villes chinoises après la nationalisation des îles par Tokyo. Au bout d’une semaine, Pékin avait mis le holà, mais des navires gouvernementaux chinois croisent depuis autour ou dans les eaux territoriales de ces îlots.
Jeudi dernier, la crise est montée d’un cran avec le survol de cet archipel par un avion gouvernemental chinois, dénoncé par le Japon comme la première violation de son espace aérien depuis l’aggravation du conflit.
Les autorités nippones avaient dénoncé ce survol jugé « extrêmement regrettable » et immédiatement fait décoller des chasseurs F-15.