La langouste était en effet le dernier produit d’importance concerné par les sanctions chinoises, constituées d’interdictions ou d’importants droits de douane, qui ont touché près de 15 milliards de dollars de biens australiens exportés pendant plusieurs années.
C’est à la suite d’une réunion avec le Premier ministre chinois Li Qiang au Laos que le Premier ministre australien Anthony Albanese a déclaré que Pékin avait accepté un « calendrier pour la reprise totale du commerce de la langouste d’ici la fin de l’année ».
La fin de cette guerre de la langouste, dont le commerce est estimé à environ 500.000 dollars par an, est le fruit d’efforts diplomatiques de la part de l’Australie depuis plusieurs mois.
La Chine avait imposé une interdiction de facto de la langouste vivante en 2020, bien qu’elle s’en défendait, ainsi que de nombreux droits de douane jugés punitifs, après que l’Australie avait décidé d’exclure le géant chinois Huawei de son réseau 5G et demandé une enquête sur l’origine de la pandémie de Covid-19.
Ce changement de pied de Pékin intervient alors que le pays fait face à une intensification des tensions commerciales avec les Etats-Unis et l’Europe qui ont augmenté leurs droits de douane sur plusieurs biens d’origine chinoise, parmi lesquels les véhicules électriques, les semiconducteurs et les panneaux solaires.
Côté australien, la fin de cette interdiction est une victoire politique pour le Premier ministre Anthony Albanese, qui est candidat à sa réélection début 2025. De nombreux producteurs sont en effet originaires d’Australie-Occidentale, un Etat clé.
Depuis l’arrivée des travaillistes au pouvoir en Australie en 2022, la plupart des surtaxes ont été levées à la faveur d’un réchauffement des relations entre Pékin et Canberra.