Ce drone, utilisé pour mesurer la salinité et la température de l’eau, avait été saisi jeudi soir par la Chine dans ces eaux très disputées, à quelque 50 milles marins au large des Philippines. Il doit être rendu à l’équipage d’un navire de guerre américain dans les environs du récif de Scarborough.
« Un destroyer américain sera sur place », a affirmé à l’AFP le responsable s’exprimant sous couvert d’anonymat.
L’opération devrait avoir lieu le 20 décembre mais les détails de son déroulement sont encore en préparation.
Le Pentagone a expliqué que le drone sous-marin était un appareil commercial qui collecte des données utiles pour les sonars et les sous-marins.
Le responsable de la Défense a précisé que ce n’était pas la première fois que la marine américaine perdait ce genre de sonde. L’une d’elle avait été « saisie » au large du Vietnam en début d’année, sans que l’on ne sache par qui, ni ce qui est advenu de l’engin.
C’est toutefois la première fois que la Chine « vole effrontément un objet appartenant au gouvernement américain », a affirmé le responsable.
La Chine a expliqué avoir saisi le drone car il posait une menace sécuritaire potentielle pour des navires et Pékin s’est dit « fermement opposé » aux opérations de reconnaissance des Etats-Unis dans le secteur.
L’incident était survenu au moment où l’équipage civil du USNS Bowditch, un navire océanographique américain, retirait de l’eau deux sondes. Un bateau chinois spécialisé dans le soutien et le secours aux sous-marins avait alors attrapé l’un des deux engins.
Le responsable américain a affirmé que le bateau chinois suivait l’USNS Bowditch de près « depuis plusieurs jours » au moment de l’incident.
Des diplomates américains avaient dénoncé un incident « illégal » et le président élu Donald Trump avait fait savoir son mécontentement.
« La Chine vole un drone de recherche de la marine américaine dans les eaux internationales – le sort de l’eau et le ramène en Chine dans un acte sans président » (sic), avait écrit M. Trump dans un tweet dont la coquille « sans président » au lieu de « sans précédent », avait retenu l’attention.