L’utilisation de semi-submersibles par les cartels pour transporter de la cocaïne vers les États-Unis et l’Europe est une pratique commune dans ce pays, le plus grand producteur de cocaïne du monde.
Mais c’est la première fois que les autorités évoquent la saisie d’un sous-marin téléguidé.
Celle-ci a eu lieu sur la côte caraïbe, dans les eaux proches de la ville de Santa Marta (nord), a expliqué l’amiral Juan Ricardo Rozo, le commandant de la marine, au cours de la présentation à la presse des résultats d’une opération internationale (« Orion »).
Le semi-submersible, opéré par des « réseaux criminels », était équipé d’une technologie conçue « pour éviter les radars », a-t-il ajouté.
Cette découverte montre l’utilisation par des groupes criminels de « systèmes plus sophistiqués », qui sont « un défi croissant à la sécurité maritime internationale », a souligné l’amiral.
Une source sécuritaire occidentale dans la région a dit à l’AFP que la mise à l’eau de ce semi-submersible était considérée comme un essai réalisé par un cartel de drogue. Un responsable de la marine a confirmé que le sous-marin « était en test et naviguait à vide ».
Des images partagées par la marine montrent un semi-submersible gris avec une antenne satellite installée à sa proue. Une porte-parole de la marine a confirmé à l’AFP que l’antenne provenait du fournisseur d’internet par satellite Starlink, propriété de l’homme d’affaires sud-africain Elon Musk.
Selon le centre d’analyses Insight Crime, « un nombre quasi record de narco-sous-marins ont été interceptés traversant l’Atlantique et le Pacifique en 2024 ». Il note que ces « navires chargés de drogue apparaissent dans de nouvelles zones, les trafiquants utilisant de plus en plus cette méthode d’expédition discrète pour acheminer la cocaïne vers les marchés internationaux ».
En novembre, la marine colombienne avait annoncé que des semi-submersibles remplis de cocaïne traversaient tout le Pacifique, de la Colombie jusqu’à l’Australie.




