Aucune sanction commerciale n’est envisagée à ce stade à l’encontre de ces huit pays –Belize, Cambodge, Fidji, Guinée, Panama, Sri Lanka, Togo et Vanuatu– mais l’UE pourrait leur interdire de lui vendre des produits de la pêche s’ils ne prennent pas des mesures pour remédier à la situation dans « un délai raisonnable ».
« Il ne s’agit pas d’une liste noire, mais d’un carton jaune. Nous souhaitons que ces pays s’associent à la lutte contre la pêche illicite. Nous voulons qu’ils améliorent leurs systèmes juridiques et de contrôle conformément aux règles internationales », a dit la commissaire chargée de la pêche, Maria Damanaki.
« Mais nous tenons aussi à signaler au monde entier que l’Union européenne ne tolérera pas la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, une activité criminelle qui porte préjudice aux moyens de subsistance des communautés de pêcheurs et appauvrit les stocks halieutiques. Il faut y mettre un terme par tous les moyens », a-t-elle ajouté.
En tant que premier importateur mondial de poisson, l’Union entend fermer ses marchés aux poissons capturés de manière illicite.
Les activités de pêche illicite représenteraient, selon des estimations de la Commision, une valeur totale d’environ 10 milliards d’euros par an, soit 19% de la valeur déclarée des captures.
Chaque année, entre 11 et 26 millions de tonnes de poissons sont capturées de manière illicite, ce qui correspond à au moins 15% des captures au niveau mondial. On estime que 16% de tous les poissons pêchés en mer et importés dans l’Union sont capturés de manière illicite.