L’homme avait disparu du patrouilleur qui naviguait à proximité de l’île frontalière occidentale de Yeonpyeong, a indiqué le ministère de la Défense sud-coréen dans un communiqué.
Il portait un gilet de sauvetage, a affirmé à l’AFP un responsable militaire, ajoutant que « les circonstances laissent à penser qu’il avait l’intention de faire défection » sans pour autant fournir de preuves de cette affirmation.
Selon l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, l’homme a été localisé par les forces nord-coréennes et interrogé depuis un bateau par un reponsable vêtu d’un équipement de protection.
« Il a été abattu dans l’eau », selon le reponsable militaire interrogé par l’AFP. « Les soldats nord-coréens ont versé de l’essence sur son corps et l’ont brûlé dans l’eau », a-t-il précisé.
Ils auraient ainsi mis le feu à son cadavre pour prévenir tout risque de contamination au coronavirus, a dit le responsable militaire.
Selon Yonhap, citant des responsables sud-coréens, l’ordre de l’abattre a été donné par « une autorité supérieure ».
Le ministère sud-coréen de la Défense a condamné cet acte, le qualifiant de « scandaleux ».
« Nous mettons solennellement en garde la Corée du Nord sur les fait que toutes les responsabilités liées à cet incident lui incombent », a-t-il ajouté.
En juillet, un transfuge nord-coréen qui avait fui vers le Sud il y a trois ans est retourné dans son pays en réussissant à franchir illégalement « la ligne de démarcation » qui fait office de frontière avec la Corée du Sud.
Cela avait poussé les autorités nord-coréennes à décréter le confinement de la ville de Kaesong, située à la frontière, par crainte qu’il ne soit porteur du coronavirus.
Le commandant des forces américaines en Corée du Sud, Robert Abrams, a affirmé que les autorités nord-coréennes ont donné l’ordre d’abattre les personnes qui tenteraient d’entrer dans le pays depuis la Chine, afin d’empêcher une épidémie de coronavirus.
Une « zone tampon » à la frontière a été créée, avec des soldats des forces spéciales prêts à tirer.
Jusqu’à présent, Pyongyang a affirmé n’avoir enregistré aucun cas de Covid-19 sur son territoire.
La Corée du Nord a fermé ses frontières fin janvier, au moment où l’épidémie explosait en Chine, et a imposé des restrictions drastiques à sa population, notamment un confinement strict à des milliers de personnes.