L’annonce a été faite par la Commission pour la technologie spatiale, dans un communiqué diffusé par l’agence de presse officielle nord-coréenne KCNA.
« Nous sommes maintenant au stade final des préparatifs pour le lancement », a indiqué la Commission. « Mais au cours des préparatifs, certains problèmes sont apparus, ce qui a contraint nos scientifiques et nos ingénieurs à envisager sérieusement la possibilité de réajuster la période de lancement ».
La Commission n’a pas fourni d’autres précisions.
Un centre de réflexion américain, le US-Korea Institute de l’université Johns Hopkins, a déclaré vendredi, sur la base d’images prises par satellite, que les préparatifs du lancement nord-coréen pourraient être retardés par d’abondantes chutes de neige.
La Corée du Nord avait annoncé la semaine dernière qu’elle allait lancer une fusée entre le 10 et le 22 décembre afin de mettre en orbite un satellite d’observation terrestre, après l’analyse des erreurs commises lors d’un précédent lancement raté en avril.
Les Etats-Unis, la Russie, le Japon, la Corée du Sud et de nombreux autres Etats accusent Pyongyang de vouloir en réalité procéder à un test de missile balistique, en infraction avec des résolutions de l’ONU adoptées à la suite des deux essais nucléaires effectués par la Corée du Nord en 2006 et en 2009.
Le Japon a ordonné vendredi à ses forces armées de détruire la fusée nord-coréenne si elle menaçait la sécurité du territoire japonais.
Le gouvernement a mis en batterie des missiles sol-air Patriot PAC 3 à Tokyo et sur l’île d’Okinawa, dans le sud du Japon, et dépêché trois destroyers équipés de missiles d’interception SM-3.
Les Etats-Unis ont envoyé des navires dotés de capacités antimissiles balistiques pour « surveiller étroitement » le lancement, a annoncé jeudi le commandant des forces américaines en Asie-Pacifique, l’amiral Samuel Locklear.
Leur déploiement doit permettre de « comprendre ce qui se passe » et, si le tir est effectué, de savoir de quel type de missile il s’agit, a expliqué l’amiral sans préciser le nombre de bateaux impliqués.
Un responsable de la Marine américaine, sous couvert de l’anonymat, a précisé à l’AFP qu’il s’agissait de deux destroyers, l’USS Benfold et l’USS Fitzgerald.
Pyongyang a assuré que sa fusée, qui doit être lancée de son centre spatial de Sohae, dans le nord-ouest du pays, « n’affecterait pas les pays voisins ». Le lanceur, une fusée à trois étages Unha-3, devrait survoler la mer Jaune et la mer de Chine orientale, passant au-dessus d’îles de l’extrême sud du Japon.
Le quotidien nippon Asahi a affirmé que Tokyo, Washington et Séoul s’étaient mis d’accord pour réclamer un renforcement des sanctions de l’ONU contre la Corée du Nord au cas où elle procéderait à son tir.