Le rapport sur cette DSP visant à garantir la continuité territoriale entre l’île de Beauté et le continent a été adopté par 32 des 63 élus de l’assemblée insulaire.
Les sept élus autonomistes d’opposition et les sept indépendantistes (6 Core in Fronte et 1 Corsica Libera) ont voté contre, dénonçant une hausse des coûts et le report de la création d’une compagnie maritime publique.
Les 17 élus d’opposition de droite se sont, quant à eux, abstenus.
Cette DSP de sept ans débute le 1er janvier 2023 et est prévue jusqu’au 31 décembre 2029 pour un coût annuel de 106,7 millions d’euros, contre 93 millions d’euros pour la DSP en cours. Une hausse liée à l’inflation et au prix du carburant, selon le président autonomiste du conseil exécutif Gilles Simeoni, qui a défendu son rapport.
La ligne Marseille-Ajaccio a ainsi été attribuée au groupement Corsica Linea/La Méridionale pour une rotation journalière avec un soir sur deux pour chaque compagnie.
La ligne Marseille-Bastia revient, elle, à la Corsica Linea pour une traversée quotidienne, sept jours sur sept.
La compagnie aux bateaux rouges née sur les cendres de l’ex-Société nationale Corse Méditerranée (SNCM), a également remporté les lignes Marseille-Ile Rousse et Marseille-Propriano tandis que La Méridionale et ses bateaux bleus assureront la ligne Marseille-Porto-Vecchio. Ces trois liaisons sont assurées trois jours sur sept.
Les deux compagnies privées assuraient déjà la DSP en cours entre la Corse et Marseille.
La Corsica Ferries et ses bateaux jaunes, leader pour le transport des passagers entre la Corse et le continent, avait contesté les conditions de cette future DSP mais a été définitivement déboutée par le conseil d’Etat fin novembre.
« Nous avons démontré la nécessité du service public maritime pour les cinq ports de l’île », s’est félicité Gilles Simeoni en réponse aux critiques des indépendantistes de Core in Fronte et des autonomistes d’opposition du Parti de la nation corse (PNC).
Il a également assuré avoir « sécurisé autant que nous le pouvions » avec la Commission européenne cette DSP, rappelant que l’instance européenne, très attachée au respect du droit de la concurrence, n’était pas convaincue de l’utilité d’un service public maritime au début des négociations.
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