Celle qui est aussi députée de la 5e circonscription de Nice, interrogée par l’AFP, n’a « pas eu (son) mot à dire pour la composition du bureau national », renouvelé mercredi « sur la moitié ».
Elle a dit trouver « dommage que certaines personnes de qualité aient été exclues. Mais je comprenais aussi cet impératif de faire la place à de nouvelles personnes qui ont soutenu le candidat vainqueur ».
Ancien secrétaire général et numéro deux, Geoffrey Carvalinho, a fait les frais de ce remaniement. « J’ai dit droit dans les yeux à François Fillon et ses équipes ce que je pensais: pour moi, les valeurs de travail et de mérite ont un sens », a expliqué le jeune sarkozyste à l’AFP.
Il a été remplacé par Matthieu Ellerbach, ancien président des Jeunes avec Juppé. Ce qui n’empêche pas M. Carvalinho de nuancer: « Je souhaite la victoire de ma famille politique et j’appelle tout le monde à faire de même sachant que l’amertume n’a pas sa place », a-t-il déclaré.
Pierre-Henry Bovis, désormais ex-délégué national, voit lui dans ces changements une « purge » qui « s’est faite en catimini, sans discussion, sans qu’on se réunisse autour de la table ».
M. Bovis, comme Fabrice Durand, autre délégué national remercié, avaient publiquement critiqué la communication « désastreuse » ou « dramatique » de l’équipe Fillon depuis les révélations du Canard enchaîné sur l’emploi présumé fictif de son épouse et de deux de ses enfants.
Lors d’un déjeuner avec François Fillon mercredi, « Nicolas Sarkozy (lui avait) redit la nécessité de s’entourer des talents de sa famille politique », avait indiqué l’entourage de l’ancien président de la République, citant des élus sarkozystes.