Le traité adopté par les Etats membres de l’ONU en juin 2023 avait été ouvert aux signatures en septembre 2024, recueillant immédiatement plus de 70 paraphes.
Il compte désormais 107 signataires, selon le site de l’ONU sur les traités, mais il est encore loin d’avoir été ratifié par les 60 pays nécessaires pour son entrée en vigueur.
Ainsi, après l’Espagne mardi, la France a déposé mercredi son instrument de ratification auprès de l’ONU, ce qui fait des deux pays les premiers membres de l’Union européenne à devenir parties au traité.
Avec désormais 17 ratifications, il en manque encore 43 pour gagner la « course à la ratification » dont les ONG espéraient pouvoir franchir la ligne d’arrivée à l’occasion symbolique de la conférence de l’ONU sur les océans début juin en France.
La haute mer commence là où s’arrêtent les zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, à un maximum de 200 milles nautiques (370 km) des côtes et n’est donc sous la juridiction d’aucun Etat.
Même si elle représente près de la moitié de la planète et plus de 60% des océans, la haute mer a longtemps été ignorée dans le combat environnemental.
Alors l’outil phare du nouveau traité prévoit la création d’aires marines protégées.
Aujourd’hui, environ 1% seulement de la haute mer fait l’objet de mesures de préservation. Mais en décembre 2022 à Montréal, l’ensemble des Etats de la planète s’est engagé lors de la COP15 sur la biodiversité à protéger, d’ici 2030, 30% des terres et des océans de la planète.
Pour y parvenir, le nouveau traité est capital, d’où l’insistance des défenseurs des océans à demander une ratification rapide.