Cette visite « me permet de voir un peu mieux » comment « je m’y prendrais pour faire que ce type de chantier puisse décoller », a expliqué le candidat de La France Insoumise.
« Comme toujours on va buter sur les mêmes obstacles, les règlements européens qui obligent à des appels d’offres européens qui donnent un résultat absolument invraisemblable », a-t-il poursuivi. « Payer des bateaux pour la défense nationale ou la recherche scientifique avec les impôts des Français pour faire tourner des chantiers polonais ou néerlandais (…), c’est quand même globalement assez ridicule », a-t-il jugé.
« On aura des obstacles à lever et ensuite il faut que la France assume sa position en mer », a soutenu Jean-Luc Mélenchon, estimant que le pays avait besoin de navires gardes-côtes et de patrouilleurs notamment, alors que de nombreux bateaux arrivent en fin de vie.
« La France a 10% de territoires supplémentaires sans avoir tiré un coup de fusil, mais elle est incapable aujourd’hui de surveiller ce territoire, de l’entretenir, d’entretenir sa présence en mer », a regretté le candidat à la présidentielle.
La France a étendu en 2015 son domaine maritime à la suite des recommandations de la Commission des limites du plateau continental (CLPC), un organe établi par la convention des Nations unies sur le droit de la mer (1982).
Avec le président du chantier naval finistérien Pascal Piriou, a-t-il observé, peut-être qu’au plan idéologique « on n’aurait pas grand chose à se dire, mais sur le plan de la navigation et de la construction et de la passion pour la mer, (…) on se rencontre bien », a souligné Jean-Luc Mélenchon. Il s’est dit « impressionné » par les navires en construction dont les deux Bâtiments de soutien et d’assistance hauturiers (BSAH) commandés par le ministère de la Défense.
Jean-Luc Mélenchon « a la capacité à discuter avec des gens avec lesquels on peut ne pas être d’accord sur un certain nombre de sujets. Moi, c’est ça que j’attends en France aujourd’hui: que les gens qui ne sont pas d’accord discutent pour avancer », lui a répondu Pascal Piriou.