Dans une lettre adressée au commissaire européen à l’Environnement et à la Pêche, Karmenu Vella, la ministre écrit que « les risques liés à la pêche électrique en mer, sont insuffisamment évalués et ne sont pas maîtrisés à ce jour ».
Dans ce contexte, « la France souhaite que cette interdiction soit maintenue, au nom du principe de précaution « .
Ce type de pêche consiste à envoyer depuis un chalut des impulsions électriques dans le sédiment pour y capturer des poissons benthiques, c’est-à-dire vivant au fond des mers.
Interdite depuis 1998 par un règlement en faveur de la conservation des ressources de pêche, cette technique est critiquée par certains pêcheurs, des ONG et des scientifiques pour son « hyper efficacité et son impact sur la ressource », indique le courrier.
La Commission européenne octroie toutefois des dérogations à titre expérimental depuis 2007.
Mais selon Ségolène Royal le nombre de bateaux – plus d’une centaine – expérimentant cette technique en mer du Nord « dépasse le cadre de l’étude pilote à laquelle ils étaient initialement destinés ».
L’association Bloom a salué mercredi la démarche de la France contre la pêche électrique qui est une « aberration écologique et éthique »
La fondatrice de cette ONG, Bloom, Claire Nouvian, a déploré auprès de l’AFP que « des permis spéciaux permettent aux Néerlandais d’étendre l’emprise de la pêche électrique à travers l’Europe par le biais de rachats de flottes industrielles ».
La porte-parole de l’ONG demande « la fin de ces exemptions injustifiées, qui sont le seul produit du lobbying efficace des industriels néerlandais ».