Le programme, d’un coût d’environ un milliard d’euros, doit permettre de remplacer les patrouilleurs de haute mer basés (PHM) et de service public (PSP) à Brest, Toulon et Cherbourg, entrés en service au début des années 1980 et dont plusieurs ont déjà été désarmés.
Ces navires participent à la préservation des intérêts de la France dans sa zone économique exclusive, la deuxième plus grande au monde, en raison des nombreux territoires d’outre-mer français.
Ces dix patrouilleurs océaniques, dont les deux premiers doivent être livrés en 2025, seront dotés d’un sonar de coque leur permettant d’escorter les sous-marins chargés de la dissuasion nucléaire.
Ils sont également chargés des missions dite d’action de l’Etat en mer, comme la surveillance des pêches et des trafics.
Un premier contrat de conception doit être prochainement notifié à Naval Group. La construction proprement dite, à partir de 2022, sera ouverte à la compétition entre plusieurs chantiers navals.
Avec ce programme, la marine française atteindra une cible de 19 patrouilleurs en 2030. Outre les 10 patrouilleurs océaniques, trois « patrouilleurs Antilles-Guyane », sont déjà en service depuis 2017 et six patrouilleurs outre-mer (POM) ont été commandés fin 2019.
Les patrouilleurs doivent permettre de « renouveler les capacités navales de nos armées » pour « combler les trous capacitaires inacceptables » apparus au fil du vieillissement de la flotte actuelle, avait expliqué le président Emmanuel Macron lors des Assises de la mer à Montpellier en décembre.