Les concentrations en particules fines de moins de 10 micromètres de diamètre (PM10) dans l’air « devraient dépasser les 80 ?g/m3 en moyenne sur 24h, valeur correspondant au seuil d’alerte », dit un communiqué de Gwad’Air, chargé de surveiller la qualité de l’air sur l’archipel.
Selon Gwad’air, l’alerte rouge restera maintenue dimanche, « pour la persistance de cet épisode de pollution, en raison d’une prévision d’un dépassement des 50 ?g/m3 en PM10 ».
Ce sable provient des déserts africains et plus particulièrement du désert du Sahara. Ce phénomène est visible d’avril à octobre et a tendance à se renforcer d’année en année, avec une récurrence de plus en plus importante, selon les spécialistes.
Lors des survenues de ces brumes, le ciel aux Antilles devient laiteux, opaque et brumeux. Les effets physiques sont nombreux: gêne respiratoire, des yeux qui piquent, gorge qui gratte et une forte sensation de chaleur étreint les habitants.
Pour prévenir les effets sur la santé, les recommandations sanitaires enjoignent aux personnes « vulnérables » de restreindre les sorties, la pratique sportive et les activités aux abords des axes routiers.
Les femmes enceintes sont particulièrement ciblées par les consignes sanitaires: en 2019, une étude a montré un lien entre les accouchements prématurés en Guadeloupe et l’exposition aux brumes de sable.
Les brumes de sables sont aussi « selon une étude internationale de 2006 », détaille le site de Gwad’air, des fertilisants pour les sols car le sable transporté est « riche en phosphore, potassium, calcium et magnésium ». Leur rôle sur l’accroissement des algues sargasses est également étudié.