Maire de Nice et président de la métropole, Christian Estrosi n’est « pas compétent pour édicter de telles mesures » et seul le préfet des Alpes-Maritimes peut « dans le cadre de ses pouvoirs de police du plan d’eau, organiser les entrées, les sorties et les mouvements des navires », a indiqué le tribunal administratif dans un communiqué.
Le juge des référés, « faisant droit à un déféré du préfet des Alpes-Maritimes, a suspendu l’exécution de l’arrêté du 9 juillet 2025 », a conclu le tribunal dans son communiqué.
Après avoir assoupli une première interdiction prise fin janvier, Christian Estrosi avait pris mercredi un nouvel arrêté interdisant les escales de paquebot de plus de 450 passagers à Nice, et limitant le nombre de navires transportant plus de 2.500 passagers à Villefranche-sur-mer à 65 par an et pas plus d’un par jour.
Le maire de Nice avait justifié cet arrêté au nom de « l’urgence climatique, la protection de la biodiversité marine, la promotion d’un tourisme raisonné et la protection du patrimoine ».
Le préfet des Alpes-Maritimes avait expliqué dans un communiqué jeudi avoir saisi le tribunal administratif, affirmant que l’arrêté était « entaché de plusieurs illégalités et de nature à compromettre l’exercice d’une liberté publique ou individuelle ».
La gestion des escales –depuis le mouillage jusqu’au débarquement dans les ports– relève de compétences partagées entre préfecture, préfecture maritime, métropole et département, avait expliqué la préfecture à l’AFP vendredi.
Lors d’une table ronde organisée à la préfecture des Alpes-Maritimes vendredi, des représentants du monde économique, maritime et politique se sont mis d’accord pour lancer une concertation à partir de septembre sur les conditions d’accueil des navires de croisières.
Selon la Métropole, l’arrêté, qui devait entrer en vigueur vendredi devait affecter d’ici la fin de l’année cinq escales prévues dans le port de Nice et 15 en 2026 sur un total de 176 déjà réservées.
Concernant la gare maritime de Villefranche-sur-mer, l’arrêté devait concerner d’ici la fin de l’année 12 escales de navires d’une capacité cumulée de plus de 38.000 passagers, et pour 2026, 53 escales d’une capacité totale cumulée de plus de 200.000 passagers, sur un total de 131 escales déjà réservées.