C’est à proximité immédiate du cercle polaire arctique, dans une unité spécialisée située dans la ville de Mo i Rana, que la Bibliothèque nationale de Norvège se chargera de numériser une partie de la collection de son homologue nigériane.
« Notre objectif est que ce projet devienne un modèle pour d’autres pays, et que l’on contribue ainsi à créer une bibliothèque numérique africaine à part entière », a souligné le directeur de la bibliothèque norvégienne, Aslak Sira Myhre, dans un communiqué.
L’accord, qui doit être signé le 10 juin à Abuja, portera dans un premier temps sur des oeuvres en langues haoussa, igbo et yoruba, a précisé l’institution norvégienne.
Les coûts seront partagés entre les bibliothèques nigériane (collecte locale des ouvrages) et norvégienne (numérisation), le transport étant pris en charge par l’ambassade de Norvège au Nigeria.
« Ce projet n’a pas été lancé parce que la Bibliothèque nationale souhaite faire de l’aide au développement mais parce qu’il nous donne la possibilité d’élargir notre bibliothèque en langues étrangères, de sorte que cela devienne un projet gagnant-gagnant pour nous et le Nigeria », a souligné une porte-parole de la bibliothèque norvégienne, Nina Braein, interrogée par l’AFP.
L’institution s’était déjà distinguée en annonçant en 2014 la mise en accès gratuit sur la toile de la quasi-totalité de la littérature nationale publiée avant 2001 grâce à un accord novateur avec les ayants droit sur la délicate question des royalties.
La numérisation des oeuvres norvégiennes devrait être achevée dans le courant de l’année.