Cet accord « ne vise pas à s’opposer à une quelconque autre puissance (…), mais il reflète simplement les relations étroites que nous entretenons avec les États-Unis et l’Australie », a assuré le chef du gouvernement britannique devant les députés.
La Chine n’a pas été mentionnée dans le communiqué conjoint du Royaume-Uni, des Etats-Unis et de l’Australie annonçant ce nouveau pacte, « AUKUS ». Mais il ne fait aucun doute que la nouvelle alliance vise d’abord à faire face aux ambitions régionales de Pékin.
Outre la livraison de sous-marins à propulsion nucléaire, elle prévoit aussi une collaboration des trois pays en matière de cyberdéfense, d’intelligence artificielle et de technologies quantiques.
Alors que le Royaume-Uni chercher à s’affirmer sur la scène internationale depuis sa sortie de l’Union européenne, Boris Johnson a souligné que la région indo-pacifique, « qui devient rapidement le centre géopolitique du monde », était cruciale pour le pays, en matière commerciale notamment.
L’annonce de ce partenariat a provoqué la colère de la France et de « coup dans le dos » de la part de l’Australie, en conduisant à la rupture d’un gigantesque contrat de fourniture de sous-marins conventionnels français à Canberra.
Boris Johnson a assuré que « la relation militaire » du Royaume-Uni avec la France était « extrêmement solide », collaborant notamment dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel ou à une opération de l’Otan en Estonie.
Le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, avait auparavant assuré que l’intention de Londres n’était pas de « contrarier » Paris, « parmi nos plus proches alliés militaires en Europe ».
« Nous ne sommes pas partis à la chasse aux opportunités. Fondamentalement, les Australiens ont pris la décision de vouloir une capacité différente », a-t-il déclaré sur Sky News.
Selon Ben Wallace, le nouveau partenariat ne vise pas à « envoyer un message à la Chine ». « Il s’agit de l’Australie qui cherche une nouvelle capacité, parce qu’elle a jugé que son programme d’acquisition actuel pour des sous-marins diesel-électriques ne lui donnerait pas la portée stratégique ou le côté indétectable nécessaire pour avoir un effet dissuasif », a-t-il expliqué sur Times Radio.