Ces deux bâtiments étaient le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) « Emeraude » et le bâtiment de soutien « Seine ».
« Cette patrouille hors normes vient d’achever un passage en mer de Chine méridionale. Une preuve éclatante de la capacité de notre Marine nationale à se déployer loin et longtemps en lien avec nos partenaires stratégiques australiens, américains ou japonais » a tweeté Mme Parly.
Cette zone de mer de Chine méridionale, hautement stratégique pour les flux comerciaux maritimes, est l’objet de multiples tensions. La Chine, dont la puissance maritime militaire est en pleine expension, y revendique une souverainté tandis que d’autres puissances, Etats-Unis en tête, y proclame la liberté de navigation, faisant de cette zone une potentielle source de conflit entre les deux grands rivaux systémiques mondiaux.
La France, alliée des Etats-Unis, notamment au sein de l’Otan, et qui possède d’importantes zones économiques exclusives dans le Pacifique du fait de ses terres d’outre-mer, considère depuis plusieurs années que la zone indo-pacifique et la défense de la liberté de navigation sont des priorités.
« Pourquoi une telle mission ? Pour enrichir notre connaissance de cette zone et affirmer que le droit international est la seule règle qui vaille, quelle que soit la mer où nous naviguons », a développé la ministre.
Cette patrouille survient également après l’entrée en fonction du nouveau président américain Joe Biden, qui devrait consolider ou réaffirmer certaines alliances après quatre année de présidence de Donald Trump particulièrement chaotiques.
En avril 2019, il y avait eu un incident naval entre des bâtiments chinois et la frégate française Vendemiaire qui naviguait dans le détroit de Taïwan, autre zone sensible pour Pékin, dont les navires avaient intimé au Vendémiaire de partir.